Alterte ! Menaces sur les recycleries solidaires !

Le Réseau National des Ressourceries et Recycleries lance l'alerte : les ressourceries sont en difficultés financière. En cause : la concurrence des applis de vente en ligne, la loi REP et la hausse de prix du foncier.

Les 2400 recycleries françaises, essentielles pour récupérer, réutiliser et revendre des objets usagés, sont menacées par la concurrence de start-ups lucratives. Leur modèle de financement social et solidaire (ESS) ne leur permet pas de tenir la distance. Malgré leur rôle crucial dans la vie locale, la création d'emplois non-délocalisables et la sensibilisation écologique des populations, les pouvoirs publics ne semblent pas enclins à leur venir en aide. 

Pire : la loi "REP" (pour responsabilité élargie des producteurs), oblige depuis peu les entreprises du bâtiment à gérer le réemploi et le recyclage de leurs produits et déchets. Elle créé une concurrence directe entre les éco-organismes à but non lucratif pilotés par de grands groupes industriels, et des PME de l'ESS. Pendant que les premiers captent l'essentiel des produits revalorisables; les seconds tentent de "faire du social avec ce qui reste", explique le fondateur de l'Ecrouvis, un recyclerie de matériaux. Enfin, bien que des subventions publiques soient fléchées vers les acteurs de l'ESS, elles ne s'appliquent qu'aux filières de l'électronique et de l'électroménager, laissant les autres secteurs du réemploi se noyer.

Pendant ce temps, le coût du foncier explose. Or, les ressourceries ont besoin de place pour exposer, réparer et stocker les objets. Si leurs revenus baissent du fait d'une forte concurrence, et que leurs chargent augmentent du fait de le loyers en hausse... elles ne tiendront pas longtemps. Ainsi, à Nantes, la Ressourcerie de l'Île (36 salariés) qui a pourtant des décennies d'ancienneté, ne peut suivre le rythme et menace de fermer, dans le silence total des acteurs pubilcs.

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