ChatGPT ne vous mettra pas au chômage... mais votre boss si !

Je l'ai dit dans un récent billet : les IA ne vont ni mettre fin au chômage, ni le faire exploser...

Mais elles pourraient donner envie à des employeurs focalisés sur la "productivité du travail" ("combien me rapporte une heure de travail d'un employé") à licencier en masse.

La liste des métiers en risque de disparition publiée par un groupe de chercheurs américains est un peu absurde : ce n'est pas l'IA qui va détruire ces emplois, mais les choix des patrons.

Un employeur qui vise la qualité de son produit/service va probablement utiliser les modèles de langage pour automatiser des tâches répétitives chronophages et réorienter ses équipes vers du travail qualitatif nécessitant des soft skills.

Mais, dans un système économique obsédé par le "toujours plus", le modèle CNET (qui a licencié 12 journalistes début mars pour ne plus "employer" que l'IA) risque de se reproduire... Notamment dans les entreprises d'informatique, les compétences en programmation étant les plus en phase avec les capacités de l’IA générative ! C'est l'arroseur arrosé !

Imaginons : d'un côté, ChatGPT fait le boulot des employés qualifiés, et, de l'autre, les robots de BostonDynamics font celui des ouvriers.

Dans un monde parfait, cela permettrait de dégager 100 % du temps au travail créatif, au loisir, à la vie de famille, à discuter du gouvernement de la cité ou de la culture d'un potager.

Mais l'IA sera avant tout ce que les capitalistes en feront.

Et vous croyez vraiment que les rentiers (en argent) laisseront leurs employés devenir... rentiers (en temps) ?

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