Publié par Jacques Tiberi dans Billets le 15/03/2024 à 19:26
C'est une toute nouvelle expérience que Caroline et Corentin s'apprêtent à réaliser au sein d'un logement de 25 m2 prêté par la Mairie de Boulogne-Billancourt.
Objectif : y aménager un système low-tech futuriste "comme en 2040" et en tester la viabilité entre juillet et novembre 2024.
Vivre en ville ET en accord avec les limites planétaires
C'est une première mondiale. Personne n'a jamais tenté d'organiser un logement urbain permettant de vivre en ville sous les 2 tonnes d'équivalent C02.
Le défi est donc de taille. Car ils ne vont pas vivre en autarcie, mais "comme tout le monde", avec l'obligation de se déplacer pour aller à des rendez-vous, et une vie sociale (théâtre, café...).
Pour se nourrir à des prix défiant toute concurrence, ils vont produire leur propre spiruline (un super aliment qui peut compenser l'absence de viande), une partie de leurs légumes, mais aussi faire appel à un réseau d’acteurs locaux. Des maraîchers et un supermarché coopératif qui vont les approvisionner en nourriture.
Par ailleurs, des associations vont recycler leurs flux de déchets et ils passeront pas des Systèmes d'Échanges Locaux (SEL) de services pour répondre à certes besoins sans dépenser.
Enfin, ils consacreront une partie de leur journée à entretenir leur potager d'appartement, et à faire du sport sur un rameur-génératrice pour produire l'électricité nécessaire aux batteries de leurs appareils électroniques. Ainsi, ils ne seront pas coupés du monde !
Cette organisation devrat rester accessible financièrement, viser le zéro déchet et ne consommer que 15 litres d'eau par jour et personne, soit 10 fois moins qu'un habitant moyen de Boulogne-Billancourt et 5 fois moins d'énergie.
Comment ? En installant une douche circulaire et en isolant le logement.
Ils ont aussi bénéficié de dérogations aux réglements locaux pour pouvoir installer des toilettes sèches dans leur appartement.
D'ailleurs, ce ne seront pas tout à fait des toilettes sèches, mais plutôt des toilettes vivantes. Car des larves de mouches soldat noir vont consommer le compost afin de diviser son volume par 5 et le transformer en humus. Un éleveur de mouche - métier du futur - viendra surveiller ses larves tous les 15 jours.
Quant à leur urine, elle servira à fertiliser leur bassin de spiruline maison !
L'appartement va devenir un véritable laboratoire low-tech :
Nous aurons bientôt la chance de visiter le lieu et de publier un reportage dans le Low-Tech Journal.
Mais, si vous résidez à Boulogne-Billancourt ou connaissez des personnes du territoire intéressées pour participer au projet, vous pouvez y prendre part en contactant la coordinatrice du projet par mail : emma@biosphere-experience.org
Pour en savoir plus sur l'expérimentation, c'est par ici.
ET pour découvrir le Low-Tech Journal, c'est par là !
Harry Tuttle
Dommage d'avoir évincé Carole du titre, ils sont deux sur le projet...
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