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Démontage de la couv' du Low-Tech Journal. De l'idée au papier.

LowTech N2 Pub insta - Copie

Fondations

La couverture incarne la ligne éditoriale. Elle la résume, la synthétise, la plaque sur une seule page. C'est la porte d'entrée vers un univers. Mais une porte vitrée, qui donne à voir. Qui donne envie. Oui, mais envie à qui ?

Une couve répond à trois questions : Qui sommes-nous ? À qui parlons-nous ? Que disons-nous ?

Avec un mag sur la low-tech, on va pas chercher à réinventer l'eau chaude ! Nos réponses sont claires : nous sommes le mag des technologies douces et de tous les modes de vie résilients. Nous parlons à ceux qui pratiquent (ou veulent pratiquer) une écologie du quotidien (c'est quoi une écologie du quotidien ? Bah, c'est Corentin de Chatelperron dans son catamaran, par exemple ! Et nous affirmons que la vie simple est à portée de main... Que c'est possible, c'est faisable et ça existe déjà : la preuve !

Pour découvrir le Low-Tech Journal, c'est par ici !

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Design

La conception d'une couv' c'est comme pour tout : y'a des règles !

Règle n°1 : le nom du mag doit claquer, c'est l'élément le plus gros. C'est ce que le lecteur cherche dans le kiosque ou en librairie.

Règle n°2 : tous les codes graphiques du mag doivent être présents.

Au Low-Tech Journal, nous avons notre police d'écriture « sobre » Ryman Eco. Notre « slash » ( / ) qui relie low & tech pour symboliser la transition, le lien, l'équilibre. Notre pastille ronde : une forme naturelle (contrairement au carré) qui révèle les thèmes du numéro. Et enfin la photo... mais nous y reviendrons.

En général, mieux vaut aller piocher l'inspiration dans le passé.

Pour nous, ce fut les années 70, lors du comeback du « fait maison » provoqué par la crise pétrolière de 1974, de la naissance de l'écologie politique et de l'underground. Après une bonne semaine de recherche sur le net, dans des brocantes ou des kiosques, mais aussi de discussions autour d'une mousse... Nous avions sélectionné 3 sources, à la fois pour leur fond et leur forme.

On constate une structure similaire aux 3. En haut : titre et slogan centrés, sur 1/3 de la surface. En bas : image encadrée sur les 2/3 de la page. À chaque fois (ou presque), il s'agit d'un dessin figuratif.

Simple, clair, minimaliste.

Il suffit de remplacer l'image et quelques éléments de texte pour partir sur un nouveau numéro.

Bien plus aisé que les couves « image pleine page » où il faut adapter le texte à chaque photographie, comme dans le test ci-dessous avec notre cher Philippe Bihouix.

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Le choc des photos

Si la structure vient du passé ; la photo doit incarner la modernité, afin d'assurer l'équilibre que nous voulons défendre : ni fuite en avant, ni retour en arrière.

Voilà pourquoi, plutôt qu'un dessin, nous opterons pour des photos – ou des œuvres d'art hyper-réalistes comme sur le couverture du n°1 où il s'agit d'une peinture.

Et puis, contrairement au dessin qui est la technique de l'imaginaire et de la fiction, nous voulons montrer ce qui existe. "Ta couve doit être un statement" disait Graydon Carter, rédac'chef de Vanity Fair US pendant 30 ans. Notre couve veut prouver, par l'image, que vivre autrement, c'est possible !

Nos photos de couv' doivent-elles montrer des gens ?

Question importante. Un humain en couv' permet une identification. D'accrocher le regard. Oui mais ça, c'est pour les médias mainstream ba-caca. De plus, ce choix a tendance à être excluant : il faut à chaque fois assurer la présence d'une femme et d'un homme, mais aussi d'assurer une diversité des sociotypes et des couleurs de peau...

Et puis, on risque de tomber dans des couv' façon Do It Yourself magazine (cf plus haut), où on se demande pourquoi madame fait ceci et monsieur cela ! Quel merdier ! À ce titre, les couvertures de La Maison Écologique nous ont rassurés : montrer des objets sans humains ne pose pas de problème. Pourquoi ? Car nous pensons que c'est à chacun de s'approprier l'objet/l'outil de façon assez subjective et non de se voir imposé par l'image une façon de l'utiliser. Mais aussi, parce qu'on s'adresse à des passionnés des systèmes alternatifs : nous ne sommes pas en kiosque ou en supermarché. Nous n'avons pas besoin de capter le regard ou l'attention d'un badaud qui se demande ce qu'il va lire dans le train, l'avion ou sur ses toilettes.

Bref, notre couve ne doit pas être un « hameçon à lecteurs » ; mais un manifeste de notre démarche.

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Est-on allé trop loin pour la couve du n°2 ?

En faisant le choix de mettre en avant les tubes du système de « clim » naturelle indien appelé BeeHive (à découvrir dans la rubrique Rétrotech de notre n°2), on a fait le pari de la curiosité du lecteur. Plutôt qu'un « effet waw », on a cherché l'effet « mais-c'est-quoi-ce-truc-!? ». Un effet urinoir de Duchamp. C'est une prise de risque. Mais s'il y a un moment pour prendre des risques, c'est bien le n°2 !

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Peut-être aurions nous dû, comme ici, proposer une autre version, plus "accessible" que la première, car elle place l'objet à échélle humaine ? À la rédaction, nous sommes partagés. Nous aurons donc plaisir à vous entendre : le parti est-il réussi ? Est-on allé trop loin ? Préférez-vous cette version ? Dites-nous tout en commentaire !

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Commentaires (5)

bob

La couve choisie est en effet un peu "molle", je suis plus intrigué par celle où l'on voit une personne, parce que je me dit que peut-être, j'ai un nouveau truc à fabriquer :-) Donc j'aurai plus tendance à acheter ou ouvrir le magazine avec l'autre couve ;-)

Yann

Idem !

Roulelec

Roulelec

Effectivement la première couverture fait penser à un empilage de tubes en terre cuite en stock chez le fabricant alors que la seconde montre une réalisation d'un système qui excite la curiosité de l'amateur de low tech.

Chlamic

Et puis le fait que ce soit un homme du sous-continent indien ajoute du sens: c'est humain, ça vient de quelque part et ça nous rappelle l'universalisme auquel renvoie le low-tech.

algub

Perso, je trouve vos couv' très réussies, j'aime beaucoup plus le focus sur le beau design et le caractère nouveau des objets lowtech que des photos d'humains qui me pousseraient plus à la comparaison qu'à la créativité et l'appropriation du mouvement.

Pour les pots en terre cuite, justement cela a poussé ma curiosité. "Comment le systeme fonctionne ? Faut-il ajouter de l'eau ? Est-ce que ça marcherait chez moi ?"
Là où la photo avec le monsieur m'interroge plus sur ce qu'il est en train de faire, et pourrait me porter à associer ce système avec l'Inde plutôt qu'à réfléchir à comment le créer en Europe.

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