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Fraîcheurs frugales : les meilleurs rafraîchisseurs d'intérieur naturels

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Depuis l’Antiquité, femmes et hommes de science s’intéressent aux relations entre le climat et la ville, pour l’aménagement des cités ou, plus tard, contre la pollution de l’air. Toutefois, la mise en évidence d’un climat urbain spécifique n’intervient que lorsque le pharmacien britannique Luke Howard publie entre 1818 et 1820 Le climat de Londres. Cet ouvrage étudie la température, les précipitations et le fameux « smog » de la capitale anglaise, à partir d’une série de relevés météorologiques recueillis durant neuf ans. Howard note une différence des températures nocturnes de l’ordre de 3,70°C entre le centre de Londres et sa campagne, ce que l’on nomme aujourd’hui « îlot de chaleur urbain » (ICU). Ce micro-climat, lié à l’urbanisation, entraîne des problèmes de santé et de bien-être, surtout en période de fortes chaleurs. De nombreuses villes ont pris conscience de la problématique de surchauffe urbaine et de ses enjeux. Elles s’interrogent sur la stratégie à mettre en oeuvre pour atténuer ce phénomène. Voici comment la low-tech répond à ces défis.

Cet article est extrait du n°2 du Low-Tech Journal (à commander ici en version numérique).


Le Beehive - Ant Studio (Inde)


L’entreprise de design Ant Studio de New Delhi a eu l’idée de créer The Beehive (ruche en français). Une structure en alvéoles capable de rafraîchir l’air ambiant sans énergie extérieure. Cette ruche (voir photo en haut de page) est composée de simples tubes de terre cuite, en argile. Ils sont installés sur une structure métallique circulaire qui est ensuite déposée dans un bassin qui permet de recueillir l’eau, sur le même principe qu’une fontaine en circuit fermé. L’eau, versée manuellement au sommet de la structure, ruisselle sur les tubes d’argile et les imbibe de son humidité. L’air qui pénètre dans les tubes est alors rafraîchi, tout simplement.

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Le rétrofit des bâtiments: un petit coup de peinture sur les toits

En 2004, des chercheurs du Lawrence Berkeley National Laboratory ont réfléchi à une solution simple, peu onéreuse et qui peut rapporter gros : blanchir les toits. L’équipe d’universitaires californiens a estimé l’économie en climatisation que permettrait le blanchissement des toitures sombres de onze agglomérations américaines.

À l’échelle du pays, cela aboutirait à une économie de 750 millions de dollars de clim’ chaque année ! Depuis 2009, les services municipaux new-yorkais exigent, pour accorder un permis de construire, que le facteur de réflectivité du toit (la fractionde l’énergie solaire réfléchie par la toiture, ou albédo), soit supérieur à 0,75. À titre de comparaison, une membrane bitumineuse classique présente une réflectivité moyenne de 0,3. Dans ces buildings nouvelle génération, la température est abaissée de 30 % et la durée de vie des climatiseurs est augmentée.

Le pouvoir de la mousse

Power Of Moss est une start-up lilloise, créée en 2019 par Josse Le Blan et Arthur Lejeune. Elle propose une solution idéale pour purifier les villes et lutter contre le réchauffement climatique : la mousse végétale (voir photo cidessous). L’entreprise végétalise des toitures avec une mousse très légère, résistante et sans racines, qui apporte une isolation au bâtiment et réduit le besoin en climatisation. « On peut ainsi faire baisser la température intérieure de 2 à 6 degrés l’été », estime Josse Le Blan, président de la start-up.

Dans une rue agitée d’une grande ville, 13 grammes de poussières fines sont émis en moyenne par an. 1 m² de mousse peut éliminer entre 13 et 22 grammes de cette poussière fine chaque jour. Son pouvoir de purification de l’air est donc très efficace. PowerOfMoss innove également en matière d’espaces intérieurs. Son caisson « Totem », contient un peu plus d’1 m² de mousse végétale sur laquelle vont se fixer les polluants. Une bonne façon d’assainir l’air naturellement. La société a mis au point un système qui allie une irrigation ultrafine par projection de particules d’eau sur la mousse à une ventilation qui vient aspirer l’air de la pièce, ensuite renvoyé rafraîchi pour limiter le recours à la clim.

Pour découvrir le Low-Tech Journal, c'est par ici !

Un article de Loïc Rogard (coordinateur du programme de recherche Paléo-énergétique, à l’Atelier21) et Cédric Carles (designer et directeur de l’Atelier21). L’Atelier 21 est un labo citoyen qui lutte pour (faire avancer) la transition énergétique. Depuis plus de 15 ans, il mène des initiatives pour concevoir et diffuser de nouvelles pratiques énergétiques (programmes de recherche, actions sociales ou, encore, activités culturelles mêlant arts, sciences et technologie, notamment le projet Paleoénergétique. Son ambition : faire de la transition énergétique une action collective et populaire !

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