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Trois façons simples, frugales et durables de s'éclairer sobrement

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Trois aventures d'entrepreneuriat social aux conclusions plus ou moins heureuses.

Ce texte extrait du Low-Tech Journal. Découvrez le magazine.

S’éclairer en poussant un interrupteur est un luxe qu'un tiers de la population mondiale ne peut s’offrir.

L’éclairage représente 19 % de la consommation électrique globale. Une énergie consommée à 90 % en journée dans les bureaux et les commerces, et qui représente 6 % des émissions de gaz à effet de serre, selon l'ADEME.

La Bottle light, contre la précarité énergétique

La Bottle light, c’est le projet phare de Liter of Light. Cette ONG, fondée par le Philippin Illac Diaz, fournit une solution d’éclairage diurne sans électricité aux populations en précarité énergétique.

Quand le typhon Haiyan a ravagé Tacloban (Philippines) en 2013, il a laissé derrière lui une marée de bouteilles en plastique. Illac Diaz a trouvé un moyen de transformer ces déchets en espoir.

Son système (inspiré par l'inventeur brésilien Alfredo Moser) : une bouteille transparente remplie d'eau (additionnée de Javel contre le développement des algues) et encastrée dans un toit de tôle ondulée.

Une partie de la bouteille reste à l'extérieur, l'autre dans la maison. Le jour, l'eau réfracte la lumière du soleil, lui donne une orientation omnidirectionnelle et fournit autant de lumière qu'une ampoule de 40 watts, avec une durée de vie de 5 ans.

En 4 mois, 7 000 lampes sans électricité éclairent Tacloban. Puis, en 2018, la Bootle light prend la mer, à bord du Peace Boat, pour un tour du monde. À ce jour, il a essaimé environ 700 000 bouteilles dans 15 pays, notamment dans certains camps de réfugiés de l'ONU.

De l’échec de la Gravity Light...

En 2009, l'association Solar Aid lance un défi d'ingénierie : créer une alternative aux lampes à pétrole, dont dépendent encore des centaines de millions de personnes dans le monde. Les designers Jim Reeves et Martin Riddiford ne veulent pas d'une lampe solaire : les batteries et les panneaux photovoltaïques sont trop chers et se dégradent trop vite. Ils cherchent un autre moyen. Et imaginent une dynamo à gravité qui transforme l’énergie mécanique en électricité.

La lampe associe une courroie à un petit moteur et une LED. On attache un poids à un bout de la courroie, on fixe l’appareil au mur et la « descente » de la courroie va alimenter la LED pendant 20 minutes. Coût de production : 10 €.

Après quatre ans d'expériences, ils présentent un prototype fonctionnel de Gravity Light, lèvent 800 000 $ et lancent la production au Kenya.

Mais les retours ne sont pas fameux : la lumière est trop faible, l’autonomie trop courte, et ça ne permet pas de recharger les téléphones portables. They need more power ! Alors, ils ont créé Now Light.

...au succès de Now Light

Cette fois, plutôt que de laisser un poids tirer la courroie, c’est vous qui tirez dessus. Une minute d’effort humain pour une heure de lumière vive (160 lumens) ou la recharge d'un appareil de 5 volts via un port USB.
 

La Now Light sort en 2019, et c’est un carton ! La Croix-Rouge la distribue un peut partout. Deux questions cependant : d'où vient le lithium des batteries ? Du Congo qui emploie des enfants ? Quelle part du prix (119 €) est réinvestie dans la dimension caritative du projet ? À part ça, notre retour d’expérience est excellent ! Pour en savoir plus ou l’acheter, rendez-vous sur deciwatt.global.
 

SALt : la mystérieuse dispartion d’une idée de génie
 

La Sustainable Alternative Lighting (SALt) des Philippins Aisa et Raphael Mijeno est une révolution lancée en 2014. SALt crée de la lumière à partir d’eau salée grâce à une pile galvanique qui convertit l'énergie chimique en électricité. On plonge deux électrodes (anode & cathode) en métal dans une solution d’électrolyte (eau salée), et le tour est joué ! Une idée tellement géniale que l’ingénieure Aisa Mijeno est invitée en 2015 à la même tribune que Barack Obama lors du Sommet l'APEC et que le projet est incubé par Ideaspace Foundation.
 

Oui, mais voilà, aujourd’hui, le site salt.ph ne répond plus. Sur LinkedIn, Aisa Mijeno est toujours PDG de SALt, mais ne publie plus. Son profil Facebook indique qu’elle a rejoint Nexus, un labo d’innovation durable de l’unversité philippine De La Salle Lipa. Que s’est-il passé ? Selon la
bloggueuse philippine Clarry Chona-Uson, « l’État n’a pas suffisamment soutenu les Mijeno dans leur projet ». Pendant ce temps, le concept semble avoir été copié : les Salt Water Lamp pullulent sur Amazon. Contactée via ses réseaux sociaux, Aisa Mijeno nous a pourtant confirmé poursuivre la distribution de SALt dans son pays. Affaire à suivre, donc !

Ce texte extrait du Low-Tech Journal. Découvrez le magazine.

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