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Vivre low-tech en appartement, c'est possible !

lowtech appartement

Le Low-tech Lab a récemment publié les résultats de 8 mois d'expérimentation par Andréane Valot, designer. Elle a appliqué un maximum de low-tech à son studio parisien et en a tiré de nombreux enseignements. Une expérience qui bat en brêche de nombreux préjugés.

L'article en intégralité est à lire ici.

Ce travail nous a inspiré un reportage complémentaire, publié dans le n°6 du Low-Tech Journal (se procurer le numéro ici).

Faire ensemble, vivre ensemble !

Souvent, quand je parle de DIY et de low-tech, on me répond que "c'est pour les gens qui ont une maison avec jardin". "On" n'a pas tord. Et j'ai souvent du mal à répliquer à cet argument. Mais, ça, c'était avant !

Maintenant, je peux leur dire d'aller lire l'article d'Andréane Valot. Elle y décrit son immeuble comme une communauté d’habitants. Et c'est dans ce cadre collectif qu'elle a mise en oeuvre sa démarche low-tech.

Cette volonté rejoint tout à fait la philosophie du "faire ensemble" plutôt que du "faire soi-même (et tout seul)" que l'on retrouve généralement dans la notion de "DIY".

Votre appart’ ne vous appartient pas !

Andréane Valot est une personne raisonnable. Elle consent dès le début qu'il semble "peu envisageable, voire peu souhaitable d’un point de vue sanitaire  (...) d’inclure dans un habitat urbain aussi dense que Paris un certain nombre de solutions low-tech".

Et de citer  les toilettes sèches, le compost, la douce à l'eau de pluie (les récolteurs d'eau de pluis sont interdits dans plusieurs grandes villes, dont Paris), l'installation d'un garde-manger en rebord des fenêtres (interdit par les réglements de copro par peur des rongeurs), les panneau solaire (prohibé par certains PLU).

Mais alors, "comment se réapproprier l'habitat, quand celui-ci ne nous appartient pas ?". La marge d’action du locataire en copropriété est-elle si faible ?

Impliquer, faciliter, engager

Comment accroître la résilience et l’adaptabilité d’un habitat urbain, dans la contrainte de la copropriété ?

Premier constat : nos immeubles modernes n’ont pas prévu d’espace où « faire communauté ». Il n’y a pas de réelle « partie commune propice à la rencontre ». Or, sans ces lieux, il ne peut y avoir de communauté. La première étape est donc d’en créer un, qu’il soit dans l’enceinte de l’immeuble (arrière cour, hall, jardinet) ou à l’extérieur (parc, troquet…).

Deuxième étape : organiser un premier contact via le porte-à-porte ou la fête des voisins.

Troisième étape : organiser une communauté de voisins capable de se prêter de l’équipement, ouvrir une armoire à dons où déposer anonymement ce qui ne sert plus, créer une laverie collective autogérée dans un local inutilisé, s’occuper des plantes, d’échanger via un tableau d’affichage dans l’entrée, de rénover les parties communes en mode DIY.

Bref, l’idée est de transformer l’AG des copropriétaires/locataires en véritable brainstorming festif. On crée la solidarité, la confiance, l’amitié. On appelle ça « la convivialité ».

Quatrième étape : proposer une mutualisation d’équipements « intimes » : frigo, lave-linge, box wifi, aspirateur… ce qui demande une grande familiarité.

Gare au syndic ! Vous voyez que l’expérimentation va loin… l’immeuble est désormais presque un village autonome. Et tout ce remue-ménage va déplaire au syndic. Armez-vous de patience pour négocier avec des copropriétaires.

Un confort de vie inégalé

Andréane décrit ensuite l'ambiance générale et les avantages d'un projet de vie collective dans un immeuble à Paris. Un an après le démarrage du projet, une bonne ambiance règne, des apéros entre voisins sont organisés régulièrement, et des amitiés se sont créées grâce à un climat de confiance et d'entraide. Les nouveaux arrivants sont agréablement surpris de trouver un tel accueil et confort de vie à Paris. Bien que les derniers mois aient été plus calmes en raison de disponibilités limitées, il y a une grande reconnaissance et un respect des solutions déjà mises en place.

Elle souligne l'augmentation considérable de son confort de vie grâce à ce projet. On connaît ses voisins, entretient de bonnes relations avec eux, et bénéficie de la possibilité d'utiliser des espaces et équipements prêtés par les autres résidents. Ses voisins lui apportent également un soutien psychologique et technique, ce qui lui apporte une grande sérénité au quotidien.

En analysant son propre appartement, l'auteure examine les besoins énergivores liés à l'hygiène, à l'alimentation et à la régulation de la température. Elle se questionne sur la nécessité de certaines pratiques, comme prendre une douche quotidienne ou conserver des aliments au réfrigérateur. Elle explore différentes options pour optimiser sa consommation d'eau, réduire les déchets, cuisiner de manière plus économe en énergie et réguler la température de son appartement de manière passive. Elle souligne notamment l'importance de repenser nos habitudes de conservation alimentaire pour réduire notre empreinte écologique.

Pour conclure, je ne résiste pas à l'envie de vous partager les deniers mots de son article : "Finalement, se réapproprier son habitat est un acte politique. C’est comprendre, intégrer et prendre soin de l’écosystème dans lequel nous nous inscrivons et duquel nous dépendons. C’est refaire société !"

Découvrez le Low-Tech Journal par ici !

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